Vendredi 29 juin 2018
C’est reparti pour ma dernière excursion du séjour, je m’attend à tout et surtout à plus rien ! Le minibus arrive (ils ont tous les vitres teintées donc c’est toujours la surprise quand ils ouvrent la porte…) et là Oh ! Surprise, étonnement totalement ironique, il n’y a que des chinois dans le bus (8 sur un total de 11 personnes) et un couple d’espagnols, Marc et Raquel… Je reviendrais sur leur cas tout à l’heure. Bon.
Je m’installe au fond du bus et on part, je n’ai pas retenu le prénom du guide…
En traversant la ville, je remarque que tous les écoliers sont en tenues traditionnelles, on est vendredi, c’est le dernier jour de classe, je trouve ça trop, mais alors trop classe, c’est génial. ça me rappelle tellement de souvenirs, personnellement j’ai adoré porter l’uniforme et la créativité dont on faisait preuve pour agrémenter nos tenues et marquer nos différences ! C’était fun.
mais revenons en 2018 au nord de la Thaïlande, le programme de cette journée :
- Hot Springs
- White Temple
- Black Museum
- Long Neck Village (WTF!!!)
- Golden Triangle (Birmanie / Laos / Thaïlande)
Bon alors euh… ok mais jamais il n’avait été question de faire une halte dans un village de longs cous me semble-t-il non? si ? hummm no i don’t Think so les cocos, bref mon droit de réserve fait que je resterai sur le parking, si parking il y a…
Le guide insiste sur le fait que nous ne prenions du retard sur rien, la journée va être longue et nous avons plus de 4h de route à l’aller comme au retour, synchronisation des montres ! (et oui j’aimerai comme Parker Lewis ne jamais perdre).
Pas de pluie à l’horizon, il fait 40° degrés sous humidité maximale, go transpiration.
La première halte c’est donc Hot Spring ! Et là je suis morte de rire, je m’attendais à des cascades d’eau chaude mais noooooon ! C’est une aire d’autoroute avec de faux geysers en décoration, mais LOL ! Je me ris de moi-même, je suis trop flore bleue les gars-les filles.
Bon je prend quand même un café, on a 20minutes de pause, il me tord le bide je me rabat sur un jus d’orange. Et donc ce qui va déterminer le reste de ma journée démarre ici, tous, je dis bien tous et j’insiste sur le tous, donc TOUS les chinois sur place, me regardent en riant, en s’esclaffant et me pointant du doigts… Lorsque mon regard les croise, ils baissent la tête et reprennent dès que je retourne le dos… C’est invivable, c’est invivable, j’avais oublié à quel point c’est insupportable. Je ne tiens pas, je retourne dans le bus, je suis déjà fatiguée je veux rentrer au secours !
Il y a un monde de folie et des monts partout ! Oh my God du orange partout, mais partout hahaha, i’m in heaven, mais je ne vais pas y rester longtemps ! A peine descendue du bus donc, c’est reparti pour les rires et les doigts qui pointent… Hummm…. Le guide m’annonce que ma robe est trop courte, je dois donc louer un pagne long, pas de soucis, quitte à être ridicule et déjà remarquée autant en rajouter hein.

Moines Orange au Temple Blanc
Franchement j’y mets de la bonne volonté, mais clairement les excursions c’est terminé pour moi, n’importe où dans le monde. Et les chinois sont bien moins « discrets et polis » que les Thaï ou les Laotiens… C’est plutôt la même ambiance qu’au Cambodge, ils sont plus à me regarder et me prendre en photos avec leurs iPhones qu’à regarder le temple, c’est fou, c’est gênant, c’est horrible, je vais craquer c’est sûr, si ça ne se calme pas un peu. Leur attitude n’est en rien bienveillante, je suis un zoo humain à moi seule, sans la rétribution bien sûr, et ça commence à me fatiguer et pourtant je vous jure que j’étais de bonne humeur ce matin !!!! Je rêve d’une chose là, pouvoir parler chinois et leur dire « Mais lâchez-moi la grappe bon sang !!! »

Petit lieu à peine touristique
J’essaye de me concentrer sur ce que dit le guide, Le Temple Blanc donc, (et ça c’est la cerise sur le clafoutis), ce n’est PAS un vrai temple ! Il a été décidé de le créer pour relancer l’économie de la région, morte depuis l’interdiction de production d’Opium, il fallait donc bien acheter un peu la paix sociale et fournir du travail aux habitants du coin. Oookkaayyy… et donc ? C’est bien me direz-vous ? Mais Oui vous répondrais-je, sauf que ce temple donc, est « décoré » avec des Spiderman, des Iron man et autres créatures de Blockbuster américains… De plus le chemin de visite est imposé, on ne peut errer à travers le temps comme on le souhaite, il faut suivre le circuit… De plus le temple est situé en bord de route, au milieu de rien, enfin si d’échoppes à touristes et de parkings géants pour bus et minibus. Vous trouvez toujours ça cool ?

C’est beau tout de même !

Oui, c’est bien un « fuck » que tu vois là avec l’ongle rouge… Ambiance à l’entrée du temple !

Vrai ou faux Bouddha ?
Je termine le tour le plus vitement possible kom i di en créole, je ne passe pas par la salle intérieure, trop de monde, bon sang, trop de monde !!! Je rend mon tablier, euh pardon le pagne, et je retrouve le guide dans un café en face, il a des lentilles grises, je n’avais pas remarqué au réveil… On dirait moi quand je me tentais des trucs étant jeune #transgressiondesarace.
Je lui demande comment on dit « black » en Thai, il me répond « DAAM », ah tiens ! c’est l’exact même mot qu’au Laos et phonétiquement ça rappelle « Damn » et oui je suis maudite !

Iron Man priez pour nous…
Cette histoire de faux temple, mais où tout le monde agit comme s’il était un vrai, me rappelle d’ailleurs une scène d’un de mes films préféré : « Man on the moon » de Milos Forman avec Jim Carey, sur la vie de l’humoriste transgressif américain Andy Kaufman. Après avoir appris son cancer et démarré une longue et difficile bataille semblant sans espoir, il décide en dernier recours de partir aux Philippines, se faire soigner par un guérisseur miracle. Il y a du monde pour venir voir le saint homme, lorsque le tour d’Andy arrive, celui-ci se rend compte de la supercherie totale de l’affaire, son dernier espoir est un fake, tellement ironique lorsque l’on sait qu’il passait son temps à faire des blagues (assez lourdes) à tout son entourage, il explose de rire, larmes aux yeux, Jim Carrey joue ce rôle à a perfection, je vous conseille vraiment ce film si vous ne l’avez jamais vu.
Les croyances donc, qu’elles s’avèrent être réelles ou fausses, les espoirs, les faux-espoirs, les envies déchues, je suis en plein dedans en ce moment tient, quelle résonance tout ça, ce voyage, finalement m’oblige à moi-même !
Pourquoi vient-on en Asie ? Pourquoi allons-nous en Inde ? Pour la nourriture ? Les paysages ? Le fun ? La facilité ? La spiritualité ?
Je passe mon temps à dire que je parle à Bouddha, mais est-ce que j’y crois vraiment ? Le spirituel n’est-il tout simplement pas l’autre nom d’un espoir de vie meilleur ? D’une envie de soulagement, d’apaisement de maux terriens ? Ne suis-je pas moi-même dans ma propre supercherie ? Que suis-je venue chercher ici ? Le repos ? Un ailleurs ? un oubli ? Du lointain, un nouveau souffle, une régénération pour mieux appréhender mon second semestre, le premier m’a tant épuisée moralement…
Je voulais rencontrer des gens aussi, je l’espérais d’ailleurs, mais ce ne sera pas pour cette fois, en tout cas pas pour ici à Chiang Mai. J’ai rêvé de cette ville par le prisme de ceux qui m’en ont parlé, de leurs expériences à eux. La mienne ne pouvant qu’être différente, terriblement et totalement, la donnée principale que j’ai oublié est que je suis seule certes mais surtout je suis noire ! Et moi aussi j’ai tendance à l’oublier, comment pourraient-ils alors prendre cette donnée en compte lorsqu’ils me conseillent ? C’est impossible !
Voyager seul en étant un mec, blanc, n’est pas du tout et peut pas du tout être la même chose que lorsqu’une femme et qui plus noire, très noire de peau, prend sa valise pour visiter le monde…
J’aurai dû écouter mon tout premier sentiment et me poser 10 jours à Koh Samui… mais je n’écoute jamais mes warnings, hahah il va bien falloir un jour bordel.
Bref, en même temps, si on y pense bien, une black girl au White Temple, je cherchais un peu les embrouilles aussi hein ! #humournoirdujourbonjour
Oh my god ce musée est majestueux ! Tellement grand ! Tellement superbe, les pagodes sont magiques !

une des pagodes (géantes) du Black Museum
***** Attention instant Pénis ***** Il y en a partout !!! Sur les portes géantes sculptées, en objets, oh la la j’en ai rarement vu autant au même endroit sous autant de formes différentes, enfin la même forme de base oui d’accord mais arrfff vous avez compris hein !

#passionpeni
J’avais oublié cette passion asiatique pour la représentation du zizi, le guide est mort de rire : « Il y en partout ! Les hommes de l’époque étaient beaucoup plus excités et pervers qu’aujourd’hui, ils avaient de gros besoins, maintenant on se marie et on ne fait plus rien » Mais Lol mon frère calme-toi, j’ai envie de te dire tout dépend de sur qui tu tombes en termes de gros besoins ou pas et puis dorénavant les femmes ont le droit elles aussi de sculpter des vagins partout, ça vaaaaaa ! #patriarcarttunemauraspas Et puis le mariage oh sans déconner on peut arrêter avec cette idée que c’est le plus gros tue-l’amour du monde ? Bon sang si tu veux que ton mariage soit Wiiizzzzzz il n’en tient qu’aux protagonistes non ? Bref et re-bref, Longue vie au pénis et vive les vagins !

#passionpeni bis

Un siège des plus discrets

L’artiste Thawan Duchanee, créateur du lieu et de tous les objets et dessins y figurant, décédé il y a 5 ans.

Arbre à offrandes pour le créateur des lieux
Autre halte, et non des moindres, le village des « Longs Cous », je vous avais prévenu, je n’y entrerais pas, je reste donc sur le parking, avec le chauffeur et d’autres thaï. Ils sont intrigués car ils me voient stylo à la main écrire sur mon carnet, ba oui tu m’étonnes, tout le monde est sur son portable toute la journée, l’une d’eux lance alors la discussion, elle a un anglais approximatif, mais elle est drôle. « Oh vous écrivez ! C’est génial ! Vous êtes jeune, ça sera super de relire tout ça quand vous serez vieille, j’aurai du faire ça aussi, écrire… » C’est marrant ça me rappelle le hollandais Bart rencontré lors du 2e cours de cuisine, lui aussi m’avait fait la remarque, en me disant que depuis qu’il était blessé du coup il écrivait aussi son journal et qu’il le laisserait à sa mère en rentrant, et plus tard il serait heureux de le retrouver et le relire. Hahaha les gars-les filles si vous saviez le nombre de carnets remplis que j’ai chez moi… Un roman de 12 tomes nous pourrions en faire.

Mae Nom Tom Village
Bref on discute de choses et d’autres avec ma nouvelle copine, je lui demande si beaucoup de gens viennent dans le village, elle me répond qu’il y a beaucoup de touristes dans la région, on ne se comprend pas à la ligne mais les informations qu’elle me donne sont très interessantes.
Les chinois sont donc la première communauté touristique dans le nord de la Thaïlande, ils viennent ici car c’est bien moins cher que chez eux, ils ont un fort (très fort) pouvoir d’achat comparé aux locaux. La 2e plus grosse communauté dans la région ce sont les israéliens, viennent ensuite les anglophones (américains, anglais, australiens…) et les européens (espagnols d’abord, puis les français, les hollandais, italiens…).
Elle parle chinois, elle a du s’y mettre me dit-elle, elle vend des glaces à la noix de coco et du jus de coco frais, elle veut absolument me montrer comment elle les prépare, les noix de cocos sont géantes !

Je vous l’ai dit il y a toujours à manger, partout, tout le temps, même dans les endroits les plus improbables…
« Mae Nom Tom » s’appelle le village, elle est toute heureuse quand j’arrive enfin à le prononcer correctement. C’est paisible, au milieux de rizières, nous sommes assis sous de grands arbres, il y a une sorte de petite mare juste en face, il fait frais, c’est agréable. Il y a plein d’animaux qui trainent par là, des chiens, des poules, des coqs et des serpents bien sûr… Le guide en remontant du village sursaute en criant, je lui demande ce qu’il se passe, il me dit qu’il vient de voir un petit serpent passer, rien de bien grave. Un « petit serpent » oui c’est ça oui, autant vous dire que là ma vigilance est en mode 125 sur 9 échelle de Richter ! Brrrrrrrrr !

Un chien pas girafe
Je suis la seule du minibus à ne pas être allée dans le village, d’autres minibus sont arrivés entre temps et peu de gens restent sur le parking, je suis rejointe par 3 autres touristes espagnols.
Une moto remonte le petit chemin, à son bord une femme girafe, et un homme qui la conduit, elle doit avoir fini son tour de travail… Elle porte un châle autour de ces anneaux dorés du cou, comme pour les cacher, comme s’ils ne devaient être révélés qu’à ceux qui payent pour les voir… La scène est un peu triste.
La dame m’explique de ce sont des villageois Birmans initialement, et qu’ils ont des visas de travail de 5 ans, à chaque fin de période de validité, ils doivent repartir en Birmanie et refaire une demande pour revenir… Quelle vie… Elle me demande pourquoi je ne descend pas, je lui explique que je n’apprécie pas le concept de Zoo humain, elle sourit, je ne sais pas si elle a vraiment compris…
Le reste du groupe revient, nous repartons.

Le fameux Triangle dor

Bouddha partout, no man’s land ou pas
Le guide part en explications sur la région, initialement celle du trafic d’Opium donc, sorte de no man’s land. Pour 1 kilo d’Opium il fallait 1 kilo d’or pour valider la transaction, d’où le nom « triangle d’or ».
Tout le monde fait la traversée, sauf le couple d’espagnols, j’adore, les gars préfèrent allez visiter un zoo humain que de se balader une heure sur le Mékong… Bon esprit.
J’aime bien les traversées en bateaux même s’ils sont ultra bruyants, nous sommes 3 groupes avec les guides, l’un deux prend la parole au micro, en anglais, il a un look mes amis, j’adore ! Il me fait penser à Mr. Chow dans « Very Bad Trip » mon dieu que ce personnage m’a fait rire dans cette trilogie, débile mais tellement drôle, mais tellement drôôôôôle !!! Bref, j’ai le même en face de moi là de suite et c’est difficile de ne pas exploser de rire !

Le guide qui parle anglais, mon Mister Chow !
Il nous explique avec plein de gestes, que tous les casinos du coin sont en fait les anciennes propriétés de plantation d’Opium, Les faux paradis sont donc toujours là, ils ont juste changé de genre. Il nous apprend aussi qu’il y a donc 5 sortes d’Opium et nous demande laquelle est la meilleure, je répond « Purple » et là il explose de rire et dit « Elle a raison, elle maîtrise, si vous voulez savoir ce que ça donne, demandez-lui c’est une pro » Bon ça ne fait rire que moi, en même temps je pense qu’on est que 4 à parler anglais dans le bateau… Il nous prévient : Si on vous propose de l’Opium je vous conseille de le refuser, c’est totalement illégal en Thaïlande et je ne pourrais rien faire pour vous si vous êtes arrêtés ça sera « bye bye ». Petit moment de frisson ou tu repenses (forcément) à Midnight Express et forcément comme je suis une fille et que ça se passe en Thaïlande, à l’épisode #2 de Bridget Jones, et je me dis que clairement aucun Marc Darcy dans mon horizon actuellement pour venir me sauver de la panade si jamais ça tourne mal. On va rester loin des tentations donc.

Vue sur la Birmanie
On aperçoit, la Birmanie en face, le Laos à droite et la Thaïlande à gauche, c’est fou cette proximité !
Côté Laotien, on apprend que La Chine (encore et toujours elle) a investie le coin, ils y posent leurs entreprises et embauchent les locaux, d’où le fait que tout soit écrit d’abord en chinois puis en laotien ensuite, puis parfois un anglais. C’est dingue cette suprématie. On longe la côte laotienne, nous allons nous y arrêter, on aperçoit de grandes bâtisses en chantier, le guide reprend mort de rire : « ça c’est Laos Vegas ! Ce ne sont que des casinos, alors comme Las Végas c’est déjà pris et bien on appelle ça Laos Végas, vous voyez ? Laos Vegas quoi, hein ? » Il est mort de rire, personne ne suit, sauf moi, je fais « Ohhh » et je souris, il est content.

Laos Végas, c’est bon vous l’avez ?
On accoste côté Laos, c’est marché (tiens donc), on a toujours pas récupéré nos passeports (#transpiration, Bridget Jones tout ça…), les gens du groupe se précipitent dans le marché, un guide est en train de préparer des dégustations de Whisky à l’opium et à d’autres mélanges, je m’approche et que vois-je dans les grosses bonbonnes géantes ? Des serpents !!! Mais énormes mes aïeux, énoooooooormes !!! Ha non je ne peux pas, je fais un saut sur moi et me retourne, ouais je sais je ne suis pas drôle je casse le game, tant pis !!!! Le guide me voit et me dit « Oh ba vous n’y allez pas ? » « Snakes » je lui répond juste, il rigole.
Je prend donc bien soin de faire le tour du marché par l’opposé total de ces stands, c’est pas facile, il y en a partout. J’ai soif, il y a une sorte de snack à l’autre bout, j’y vais, et là bien sûr, c’est reparti, pointage du doigts, rires en cascades, iPhones sortis etc…

Marché côté Laos
j’attend pour commander une bière, un mec passe, et rigole mais en direct et tapote sur l’épaule de son pote qui se retourne, je crie : « You really have to stop this now ! » Ils ne comprennent pas, mais voient que je ne suis pas contente du tout, ils se re-retournent, me re-regardent en riant et en en appelant leurs autres amis et je re-crie « What is your problem ? Really what is your fucking Problem ? » Ils font une tête gênée et s’en vont. Ah non mais là STOOOOOP quoi j’en peux plus ! Je prend ma bière et je pars m’assoir sur une sorte de banc en pierre, 4 autres personnes passent et la même chose se produit, je me lève, va vers eux et leur « C’est quoi le problème ? Hein? » L’un deux fait genre il ne parle pas anglais, et ils s’en vont.
Je suis vénère de ouf, j’ai juste envie de hurler làààààààà !
Je repars vers l’embarcadère, je remarque une inscription en russe et en chinois, je me dis « waouh, en effet, sympa comme lieu… »

Jusqu’ici donc il y a eu des Russes… mes lacune sur l’histoire de cette région du monde se font cruellement ressentir…
Là un nouveau bateau accoste et débarque plein de gens… Je vous le donne en mille, et bien oui c’est reparti, téléphones sortis, je décide de moi aussi les prendre en photos en direct du coup, cela ne les arrête pas au contraire, 3 types viennent vers moi et me demande (sans attendre ma réponse) de se prendre en photo avec moi, du coup les gens qui suivent derrière pensent que je suis une attraction, ils font la queue pour une photo avec moi ! Non mais au secours vos vies franchement ! Je me barre.

Miss ? A picture ! Ai-je le choix ?
On remonte dans le bateau, un autre des guides prend la parole et refait toute la discussion du précédent mais en chinois, et là oui il y a des « ahhh et des oohhhh » dans l’assistance.

Car en plus de Bouddha, Dieu nous aime

Golden age

Pas toujours funky de vendre des savons sculptés…
C’était la dernière visite, nous allons repartir directement vers Chiang Mai, le guide nous conseille les toilettes et de prendre quelques trucs à manger, je vais donc au Seven Eleven (ZE supérette ici il y a partout, mais partout ! toutes les 6 boutiques genre), je rentre et là TOUT le monde (non non je n’exagère pas) se retourne et explose de rire, ôté lé gars je suis fatiguée, je suis fatiguée… Je reste imperturbable, je fais mon tour, je choisis des mini sandwiches et j’arrive à la caisse, là 2 dans continuent à rire en me regardant, bon euh… sans déconner les meufs vous n’allez pas vous en remettre ? Je leur dis « Really ? What ? At least talk to me ! » Elles répondent qu’elles captent rien à l’anglais, je fais « pffff », une autre arrive et me demande si je veux réchauffer mes sandwhich, je lui dis oui et elle dit « sorry », ok…
On remonte dans le bus, cette journée est terminée, YEAHHHHH yiihiiiii waoouhhhhe enfin fini ! Tous mes moment ont été gâchés, tous…
Je regarde le ciel par la fenêtre du bus, il est majestueux, je sors mon appareil, puis d’un coup d’un seul il se met à pleuvoir, mais une drache mes amis, et d’une force ! C’est la fin du monde en directe, ça ne fait pas ralentir le chauffeur plus que ça…

On the road again

Et pluie et pluie…

Ciel de folie sur nuit tombante
Je finis par m’endormir, je suis épuisée…
Une dernière halte dans une station, je descend, et puis non merde, je remonte dans le bus, je suis soulée, je dois me cacher tsé, je suis en vacances mais c’est pas possible…
Il fait nuit, tout le monde est hyper calmes dans le bus, tout le monde s’endort plus ou moins, sauf nos amis espagnols, je vous avais dit que je reviendrais sur leur cas.
Ils décident, de mater des vidéos de leur famille en direct et en mode haut parleur, et ça dure, et ça dure, je pensais à un skype au départ, mais non, et ils enchainent, et on entend des rires, des cris de bébé, de la musique type macaréna, non mais allo les gars !
Ils finissent par arrêter après une bonne demi heure, du coup, une autre nana a entre temps mis une vidéo de Soap Opéra en chinois, pareil à tue-tête, je suis en train de bouillir sur mon siège.
10 minutes de trèves et les espagnols reprennent avec une vidéo de « Con te partio » du chanteur aveugle lààà je ne sais plus son nom, je n’arrive plus à réfléchir d’ailleurs, je lance « Excuse-me » Ils ne me répondent pas, je relance plus fort « Por Favor ! » Ils se retournent à peine, et je dis « Don’t you have headphones ??? » et là le mec dit tout bas (genre) « no tengo » et sa nana dit « sorry » et ils coupent leur foutue vidéo de m….
Bon sang mais bon sang mais bon sang mais c’est pas vraiiii ce monde !!!! Mais quelle humanité, mais pourquoi ???
Le silence se fait à nouveau dans le minibus, tout le monde semble soulagé, les deux là on ne les entendra plus jusqu’à l’arrivée, ils ne se parlent même plus entre eux. Non mais tu ferais ça dans le métro ? Je m’imagine moi faire ça n’importe où en Europe mais je me ferais lynchée, insultée, on dirait encore que les noirs sont des sauvages et n’ont aucun savoir vivre, ba putain, bravo, en attendant les pires exemples que j’ai vu depuis mon arrivée ne viennent clairement pas des « gens de couleurs ».
On arrive à Chiang Mai, paix sur la terre, on dépose les espagnols en premier, ils sortent, sont penauds devant l’entre de leur hôtel et ne bougent pas. Non mais genre je vous ait traumatisés quoi ? Ils me regardent, je les regardent, on se dévisage mais on ne s’envisage pas du tout, allez hasta la vista.
C’est mon tour, je saute du bus, je fonce me prendre à manger, poisson grillé j’adore trop ça, mon sourire revient, enfin, je suis détendue à nouveau, je rentre à l’hôtel.
Je ne vais pas m’endormir de suite, demain je change d’hôtel, je vais me poser sur le bord de la rivière ping, je ne vais rien faire durant les derniers jours qui me restent, je vais juste me poser, être en vacances, sans excursions, sans cours de cuisine, sans rien. Juste me poser.
Bonne nuit mes ami.es
Comment
Tes photos restent chouettes, mais effectivement, bonjour l’ambiance…